Borom Belel

Vie de Serigne Abdoul Ahad MBACKE

Autant le Coran est la VERITE suprême, autant Baye Lahat avait élevé au rang de sacerdoce la pratique de la vérité. Il était un homme sobre dans sa gestuelle et dans sa vêture, très convivial dans sa courtoisie et sa serviabilité envers son prochain. Il rappelait toujours aux talibés l’objet de notre venue sur terre à savoir être des disciples de DIEU et toujours nous conformer aux enseignements du Cheikh. Personne ne peut bénéficier de sa grâce s’il est dans le tort et cela quelque soit la notoriété de la personne (autorité ou parent).

D’ailleurs, dans un de ses sermons, Il a insisté sur le fait qu’un musulman doit être toujours à la quête de la Vérité et être dans un environnement conforme à ses convictions afin d’éviter les pièges de Satan. La constance dans ce qui est juste engendrera l’agrément divin et nulle entreprise humaine ne saurait nous causer le moindre préjudice. Par contre rien ne peut préserver une créature de la sanction divine si elle a le malheur d’enfreindre la Loi. Pas même l’approbation humaine la plus unanime, encore moins les témoignages les plus élogieux de ses semblables.

Cet homme, de l’étoffe rarissime dont les témoins Véridiques d’Allah sont faits, a assimilé le Coran et les Sciences religieuses collatérales, très tôt, sous la férule de son oncle Serigne Hamzatou DIAKHATE, frère de sa sainte mère, la vertueuse Sokhna Mariama DIAKHATE qui aura aussi le bonheur d’être la mère de Serigne Souhaïbou MBACKE, cet autre pieux chevalier de l’Islam.

De l’œuvre de son vénéré Père, il a une connaissance si pointue, une considération si profonde, que sa vie est la parfaite illustration des enseignements qu’elle véhicule. Nous savons que Cheikh Ahmadou BAMBA enseigne à ses disciples le culte exclusif de l’Unique et une pratique fondée sur la Sunna. La connaissance approfondie des textes sacrés (Coran, Hadiths, Sciences religieuses, etc.) est évidemment un préalable incontournable, dans l’esprit du Cheikh qui, parallèlement, a élevé au rang de dogme sanctifiant, le travail honnête.

Il est maintenant facile de comprendre pourquoi, pendant le long magistère de Serigne Fallou son prédécesseur (1945 à 1968), Serigne Abdoul Ahad ait, dans une discrétion, un effacement frisant parfois la recherche de l’anonymat, consacré sa vie au travail en s’évertuant à ne vivre que du fruit honnête et licite de son travail. Son statut de fils du Maître l’autorise pourtant, s’il l’avait voulu, à vivre dans l’opulence, des offrandes (adiya) des disciples mourides. Il a préféré, en talibé parmi les talibés, exercer de ses mains, toute forme d’activités pour vivre de sa peine. D’ailleurs, Iil a fait vœu avec tous ses frères et sœurs d’abdiquer de son rang de fils du Cheikh pour ne briguer que celui de talibé.


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