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Wadial Magal Borom Belel : Entretien Cheikh Abdoul Ahad avec Cheikh Ahmed T. SY en 1982

Nous vous saluons ainsi que tous ceux qui vous accompagnent.

Concernant les propos élogieux que vous avez tenu à l’égard de Serigne Moustapha Bassirou, nous voulons donner plus de poids à ce que vous en avez dit. Si Serigne Moustapha Bassirou est mon bras droit et aussi mon autre bras. Celà est dû à sa disposition à mon égard, et sa sollicitude. Nous savons tous ceux qui sont là sont soit ses frères, ses pères mais il me seconde, c’est à cause de la diligence qu’il montre à tous égards envers moi.

Avant de faire une communication, nous voulons d’abord le remercier et confirmer ce que vous en avez dit. Nous n’avons entretenu aucune correspondance sans qu’il soit le principal émissaire. Votre visite et préparatifs pour qu’elle se tienne ont cheminé par Serigne Moustapha Bassirou qui en est le principal instigateur. Ce qui montre la place qu’il occupe à nos côtés. Que DIEU l’assiste et exhausse tous ses voeux.

Nous devons glorifier Allah car si nous sommes privilégiés et que ses faveurs ne soient pas le fruit d’un travail que l’on a abattu, de nos compétences, de notre bravoure nous ne devons qu’exalter Allah. Si nous en sommes là nous le devons qu’à nos aïeux qui ont travaillé pour l’Islam. Nous savons ce qu’ils ont abattu comme travail pour nous édifier dans la démarche spirituelle et morale pour atteindre l’apogée de la religion islamique.

Nous devons rendre Louange à Allah. Nous ne devons pas aussi dormir sur nos lauriers en pensant que tout est acquis. Au contraire nous devons redoubler de vigilance car les acquis étaient déjà là à leur époque. Il y’avait des grands érudits que leur nom soit Sourang ou autre. Des fils de femmes vertueuses composent ce groupe. Nous sommes tous des petits-fils de femmes vertueuses.

Ces fils de femmes vertueuses aspiraient à un islam sans associationnisme, pratiquaient leur dévotion chez eux. Ils jeûnaient le mois de ramadan, célébraient l’aïd-El-Fitr et priaient dans leurs mosquées. Tout a commencé à changer quand ces deux dignes fils que sont Serigne Touba et El Hadji Malick SY, qui portaient Louange à Allah, s’acquittaient et pratiquaient leurs dévotions consciencieusement, acceptaient tout ce qui leur arrivaient sur le chemin de la croisade vers leur Créateur. Ces deux dignes fils par leur démarche spirituelle, morale et intellectuelle pour édifier dans l’adoration de DIEU ont séduit leurs semblables qui les rejoignirent. Ses grâces sont parties de là, ce qui fait que nous bénéficions d’une certaine considération de nos pairs.

C’est leur démarche hors pair qui fait que les gens ont confiance en nous. Nous pouvons citer en exemple la vision du croissant lunaire. Quand nous disons que nous avons vu le croissant lunaire, les gens ne mettent pas en doute notre parole. C’est Allah qui a fait tout cela, et nous ne pourrons l’enlever seulement, que par nos mauvais actes.(167) »Et lorsque Allah veut infliger du mal à un peuple, nul ne peut le repousser », Allah ne déçoit pas les croyants. Allah ne donne pas d’une main pour reprendre de l’autre.

Quand nous voyons un privilégié après être rabaissé c’est du fait qu’il a transgressé le pacte divin. Nul ne peut être défait de ses privilèges si ce n’est lui même. Si nous sommes véridiques et dignes nous ne serons jamais défaits. Celui qui nous a fait bénéficié de ses largesses, nous devons lui en être reconnaissants. Nous ne devons pas être ingrats envers Allah nous devons le glorifier. Les richesses de ce bas monde ne doivent pas nous détourner de notre démarche spirituelle. Que DIEU fasse que nous soyons parmi les chanceux..(168) »Certes ceux auxquels l’on disait : Les gens se sont rassemblés contre vous; craignez-les – cela accrut leur foi – et ils dirent : Allah nous suffit; il est notre meilleur garant, Ils revinrent donc avec un bienfait de la part d’Allah et une grâce. Nul mal ne les toucha et ils suivirent ce qui satisfait Allah.Et Allah est Détenteur d’une grâce immense »

Maintenant nous voulons vous éclairer aussi d’un nom qu’on nous a attribué et qui ne nous plait pas trop « Khalife », Ce nom n’est pas essentiel car il signifie que celui qui est trône. Celui-ci peut être n’importe qui, faire du n’importe quoi, n’importe comment:(169) »Puis leur succédèrent des générations qui délaissèrent la prière et suivirent leurs passions. Ils se trouveront en perdition ».

Ce qui nous montre le peu de poids de ce mot. Celui à qui on me désigne que nous sommes son « Khalife », nous voudrions être plutôt son « Naîb » intérimaire ou son adjoint. Pourquoi son intérimaire,car il est au même poste que celui qu’il remplace à savoir l’Imam, fait les mêmes tâches, le même travail lui est confié. Nous ne voulons être qu’un prolongement de la démarche de Serigne Touba. Un « khalife » est sur le trône pour ses propres intérêts alors que nous ne voulons servir que les intérêts de Serigne Touba.

C’est ce qui nous porterait satisfaction si nous pouvons l’avoir, si nous ne pouvons avoir satisfaction, nous voudrions être seulement des soumis à Allah Tout puissant et des serviteurs de la cause de Serigne Touba comme tout mouride qui aspire vers DIEU en suivant le chemin deu Sceau des Prophètes (PSL).Pour les relations cordiales que nous entretenons, nous tenons à affirmer que nous y sommes très attachés que nous l’exprimons publiquement ou en privé.

source  : Sermons de Serigne Abdoul Ahad MBACKE version française (Tome I) – Page 94


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